L'année du jardinier de Karel Capek
LES CABARETS SUR L'HERBE DE ST MARTIN LE VIEIL AOUT 2017
adaptation, conception et interprétation : Laurent Soffiati
avec Priscille Paccoud et ses multiples instruments
L’HISTOIRE
L’année du jardinier, publié en 1929, suit, comme son titre l’indique, un jardinier dans l’entretien de son jardin, mois après mois. Les chapitres courts suivent les pérégrinations du jardinier dans les différentes étapes de sa création.
Des cent manières de créer un jardin, la meilleure n'est sans doute pas celle de payer un jardinier. Celui-ci ne vous plantera tout d'abord que de vulgaires bouts de bois, plus proches du manche à balai que du forsythia dont vous rêviez… Et s'il retourne votre terre, soyez sûr qu'il ne vous en laissera qu'un désolant désert de gris pour tout gazon. Quelques temps encore, et vos allées ne seront que boue gluante partageant deux carrés de moisissure verdâtre. Vous haussez le sourcil ? Jardinez donc vous-même, vous comprendrez de quoi l'on parle ! Une fleur, ce n'est pas simplement une chose que l'on offre : c'est un "truc" qui hiverne, se bêche, se fume, s'arrose… Le véritable jardinage ne comporte aucune activité méditative. Capek, son dernier grand théoricien, savait bien, lui, de quoi il retournait : le vrai jardinier n'est pas celui qui cultive les fleurs, mais celui qui travaille la terre. Les rosiers sont faits pour les dilettantes. Lui n'a d'yeux que pour ce que le profane ne voit pas ; ses secrets sont enfouis dans la composition de son incroyable humus dont il connaît, seul, la formule chimique. Capek sait d'ailleurs reconnaître l'authentique jardinier entre mille, à sa curieuse physionomie. Ordinairement terminé, vers le haut, par son derrière, sa tête, elle, pend quelque part entre les genoux. Et hormis le soir, au moment de l'arrosage, il mesure rarement plus d'un mètre de hauteur… Joël Jégouzo
« Quel est ce curieux spécimen humain aux mains vertes ? Sous forme d’almanach, Capek observe avec humour et tendresse les manies du jardinier, partageant son effort et ses émerveillements au gré des floraisons. Cette promenade poétique de janvier à décembre est devenue un classique. »
« Un petit trésor d’humour et de malice. »
Télérama